Mon jardin de paresseux



Berce, blettes, persil, tas d'herbes en compostage, coquelicots, calendula...
C'est en ce début de mois d'avril que je pris conscience que j'allais vous parler de mon jardin.

L'herbe commençait à pousser et j’eus envie de passer la tondeuse, puis me penchant, je vis des pousses de marguerite.
jeunes pousses de marguerite dans mon gazon
Elles avaient poussées sur le gazon. Le vent a emporté les graines jusque là.
De nouveaux plants pour ma plus grande joie!
Et voici notre premier plat de dégustation.

Je n'ai pas tondu ce jour-là... seulement 3 semaines plus tard car le lierre terrestre tendre arrivait. L'herbe était  haute et alors.. j'ai mis un peu plus de temps et j'ai eu plus d'herbe en compost. riressss

Je goûtais l'an passé les feuilles de marguerite et j'avais trouvé leur goût intéressant.

Mes environs sont un peu "exploités" en culture intensives et les traitements, bien que diminués, sont toujours trop nombreux pour que j'envisage de prélever directement pour notre consommation. 

Lors de mes promenades j'avais commencé à rapporter un pied de marguerite à repiquer dans mes espaces de récolte. Puis d'autres plantes sauvages ont suivis.
Ce qui fait que ... je prends l'habitude de désherber mon jardin pour manger  ma récolte, car j'ai bien pris la peine d'alimenter en purin d'ortie et autres matières nourrissant mes herbes sauvages.
La terre crayeuse ne donne pas de plants de bonne taille. Dans le jardin, ces herbes prennent des allures de grandes dames.
Amarante verte, coquelicot, courge au fond de la photo, ortie, camomille allemande
C'est ainsi que sur cette photo vous pouvez voir un pied d'amarante verte de belle taille qui passe tout à fait inaperçu dans la campagne proche, mais pas dans mon jardin.  A côté coquelicot - Les jeunes pieds sont passés à la casserole 2 mois plus tôt. La camomille - ses fleurs en tisane mais également les jeunes feuilles ont été cueilli pour une amie qui a des maux de tête. Ortie, qui donne soupe, pesto, tarte toute l'année...




Sur cette photo on y voit la stellaire que j'aime en salade, le lamier pourpre en salade par touche et en légumes verts cuits. Pointe des feuilles de chélidoine dont le suc sert à enlever les verrues. Par voies internes la plante est toxique






Bac d'eau qui servira à abreuver les abeilles lors des chaleurs. Plantes proches, grande consoude - 'la fameuse sole végétale' de François Couplan, les orties, un pied  de tomate sur la gauche, je sais qu'il y a dans ce bac un pied de mauve qui  complète les salades avec ses feuilles et ses fleurs.



 Mon jardin ne ressemble en rien aux autres jardins. Point de ligne droite, ça ressemble plutôt à un beau fouillis. - sourire. Mais qu'elle aventure dans ce jardin.
pieds rapportés d'un bois proche
En moins d’une année, la taupe est venue s'installer (sa terre remontée me sert de terre pour mes pots de semis), parce que les vers étaient en nombre, la famille hérisson - parce qu'il y avait des escargots, les pipistrelles parce qu'avec la rivière à 100 mètres il y a des moustiques, puis des abeilles et autres insectes pollinisateurs parce que je laisse mes fleurs fleurir sur le gazon.....
Allée menant aux pieds de rose trémière

Jeune hérisson- juillet 2010













Je ne plante que les courgettes et tomates dans ce jardin, le reste existe en légumes permanents comme les blettes, les épinards, le persil, la ciboulette, les poireaux, la salade du paresseux qui se prélève à la feuille.
Je laisse grainer mes plants et distribue autour du jardin de suite et laisse faire la nature.

Orvet de sortie d'hiver

Nous sommes le 2 mai 2013.
L'hiver est long, le froid rend cet orvet caressant. Il flâne dans l'herbe laissant le soleil le réchauffer doucement. C'est mon moment préféré où je profite de sa langueur pour le prendre dans mes mains et lui souhaiter une bonne saison. Je ris car il tente de s'échapper. Il est heureux dans ce jardin, je le sais, il agrandit sa famille. Aussi ai-je par observation augmenté mes déposes d'herbe de tonte le long de mes murs. Ils s'y abritent.
  
Le 2 mai 2013

 

 L'orvet après ma caresse (rire) trouve son abri provisoire.









mi-juin 2013




Le petit hérisson a grandi et a trouvé son complice. Une famille s'installera dans ce coin propice à leur vie.
Chuttt ! laissons-les dans leurs ébats







Cornouiller mâle



Un grand espace est réservé à cet arbre si généreux - le cornouiller mâle -
Au sol, un tapis de pervenche. Je laisse  libre ce lieu et ne m'en occupe jamais. Il se gère seul. Les élémentaux s'en occuperaient-ils ?

Couché de soleil le 28 août 2012
Je vais énumérer ce que nous  mangeons sur une surface de 300 m2 : Pour salade, tarte verte, gratin et soupe - feuilles de violette, de primevères, de fraisier, de pâquerette, d’achillée mille feuille, pissenlit, bourse à pasteur, violette, lamier pourpre, lamier blanc, stellaire, ortie, coquelicot, feuille de rose trémière, alliaire, égopode, plantain, matricaire, pariétaire, amarante, ail sauvage, marguerite, mauve sylvestre, grande consoude,...et j'en oublie...
Pour parfumer : lavande, origan, lierre terrestre, fleurs de phlox, fleurs de sureau, cornouilles, cerises...

le 15 mai : Je reviens toujours ajouter des mots, une nouvelle recette, une nouvelle histoire sur mes pages, même les plus anciennes. Attendez-vous donc à me revoir sur cette page. Il manque les photos de mon préféré du printemps, à qui je donne toujours le bonjour par une caresse. L'orvet ( fait le 1 août 2013)



Le sphinx du liseron



Le 7 octobre ; je me décide à désherber mon jardin. A faire un peu de tri et laisser l'automne s'exprimer autrement qu'avec des fins de plantes de saison terminée.

Vous avez noté que je mets mes tontes d'herbes le long de mes murs.  
J'arrache le liseron, le petit liseron qui a bien couru partout et au milieu d'herbes, plantes, pieds marguerite (tient j'ai oublié d'en manger en dehors du printemps)- Il y a tant à manger que je ne peux me sur alimenter... se serait le comble de la nature !  
 





Et voici que pour la 2ème année je trouve ce papillon. Les mues de chrysalides desséchées sont dans la tonte compostée le long du mur.







Je partage son image avec vous:
A savoir ! le sphinx du liseron est un migrateur. Chez nous, sa chenille vit sur le liseron. La chrysalide présente un très long fourreau de trompe décollé du corps et arqué.






Le cadeau du jardin paresseux. 

Les insectes y trouvent leur habitat pour le plus grand plaisir des yeux et de l'accueil.

 La paix est avec la nature...qui vous le rend bien.
                                          
                                                                  Monique Sivadon





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